L’I.R.M.

Date de dernière modification de la page : 04/07/2004

Dr. Dominique LUCAS

        L’IRM ou imagerie par résonance magnétique, fait partie des examens complémentaires d’imagerie médicale tout comme la radiographie, l’échographie ou le scanner. Cette technique très sophistiquée permet de réaliser des images du corps humain qui aideront le médecin à faire un diagnostic. Il faut souligner d’emblée que l’IRM ne remplace pas les autres techniques d’imagerie, mais elle les complète. Les radiographies standards sont toujours nécessaires et la plupart du temps prescrites avant une IRM.

 

Quelques données techniques

        Techniquement, les images sont réalisées grâce à un champ magnétique produit par un aimant (il n’y a pas de rayons X), dans lequel passe des ondes radio qui vont faire « résonner » les atomes d’hydrogène du corps. C’est un système informatique qui, en fonction des informations renvoyées par l’organisme, va composer une image numérique qui sera imprimée sur un film.

C'est un système informatique qui "calcule" les images numériques avant de les imprimer sur un film

Les contre-indications

Il existe des contre-indications à la pratique d’une IRM, c’est pourquoi il vous est posé des questions lors de la prise du rendez-vous.

Les contre-indications formelles sont :

 

D’autres sont relatives et à l’appréciation du radiologue :

Les prothèses articulaires et matériel d’ostéosynthèse (vis et plaques pour fracture ou ostéotomie) ne sont pas une contre indication pour cet examen mais ils perturbent considérablement les champs magnétiques rendant les images ininterprétables. 

D’autres facteurs peuvent empêcher de réaliser cet examen. Pour une bonne qualité d’image, l’immobilité totale du patient est demandée durant l’examen, tout état ou circonstance ne permettant pas cette immobilité (anxiété, tremblement, etc…) peut faire différer l’examen et demander un traitement préalable.

La claustrophobie peut rendre l’examen impossible, mais dans la plupart des cas, l’équipe de techniciens, rassurante, doit permettre le bon déroulement de celui-ci, d’autant qu’en ce qui concerne l’IRM du genou, le patient n’entre pas totalement "dans le tube", mais seulement jusqu’à la ceinture, la tête restant au dehors.

Par manque de connaissances et de travaux scientifiques, et par précaution, une IRM du genou ne doit pas être faite chez la femme enceinte. Le port d’un stérilet ne pose aucun problème.

Modalités techniques

Vous êtes accueilli par un technicien (ou une technicienne) qui vous installera "dans l’IRM". Au préalable, vous laisserez dans une cabine de déshabillage, vos prothèses dentaires et auditives amovibles, vos lunettes, bijoux, épingles à cheveux et montre, vos chaussures, ceintures et tout objet métalliques contenus dans vos poches (pièces de monnaie, clés, stylo…). Les cartes à piste magnétique sont détruites par l'IRM, mieux vaut donc ne pas les garder sur soi. Les téléphones cellulaires seraient aussi endommagés.

 

 

 

Pendant l'examen, vous êtes allongé sur un lit confortable, vous entendez un bruit fort de martelage entrecoupé de silences. Vous êtes en permanence en contact avec l'opérateur qui peut vous entendre et vous parler par l'intermédiaire d'un interphone. L'examen dure entre 15 et 40 minutes. Parfois il est nécessaire d'injecter un produit en intra veineux, au pli du coude pour améliorer les images.

Une injection intra veineuse de "produit de contraste" peut être nécessaire, pendant l'examen, pour améliorer la qualité de certaines images et donc faciliter le diagnostic.

 

L'IRM est un examen inoffensif, si l'on respecte les contre-indications. Pour que les images soient exploitables par le médecin, votre coopération avec l'équipe de technicien est indispensable.

 

Cet examen peut être réalisé chez l'enfant, même très jeune, il peut nécessiter une légère prémédication sédative, celle-ci n'est la plupart du temps pas nécessaire, un des parents pouvant rester à côté de l'enfant en salle d'IRM.

 

L'examen en IRM permet de faire des coupes dans les 3 plans: horizontal, vertical et transversal. Les radiologues leurs donnent les noms de: Coupes coronale, axiale et sagittale.

Les coupes axiales permettent d'analyser la rotule, son positionnement et le cartilage entre rotule et fémur (fémoro-patellaire), les épanchements liquidiens apparaissent nettement, le tissus synovial est aussi bien vu.

 

 

Les coupes coronales montrent bien les ménisques, les ligaments latéraux (interne et externe, LLI et LLE), les cartilages fémoro-tibiaux, et a un moindre titre les ligaments croisés.

Les coupes sagittales permettent d'apprécier l'état des ménisques, des ligaments croisés, antérieur et postérieur. les tendon rotulien et quadricipital sont aussi très bien vus.

 

L'IRM est un examen très performant qui ne fait que se développer, il permet des diagnostics de plus en plus précis et donc des traitements plus affinés. Malheureusement, les délais de rendez-vous sont souvent long car les machines rares et grande est la demande.

Il faut tout de même savoir que l'IRM n'est pas l'examen suprême, celui "qui voit tout", comme si le patient entrait dans un "tube-couloir" à la sortie duquel il aurait son diagnostic et son traitement. Cette image fait encore partie de la science fiction.

L'imagerie par résonance magnétique fait partie de la batterie d'examens dont dispose le médecin pour faire son diagnostic et donc adapter un traitement, elle ne remplace pas les autres examens, les radiographies standards sont encore d'actualité, elles doivent d'ailleurs, presque toujours, être exécutées avant l'IRM, l'échographie garde son intérêt dans bien des cas et le scanner est parfois bien meilleur que l'IRM dans certaines pathologies.

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