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          Risque à court et moyen terme
  C’est le risque d’instabilité. Le ligament croisé antérieure  assure en effet la stabilité rotatoire du genou. La déchirure de ce ligament  qui, il faut le rappeler, ne peut pas cicatriser spontanément, n’a  habituellement pas de conséquences sur les mouvements du genou qui se passent  dans l’axe. C’est le cas de la marche, du vélo, de la natation par exemple. En  revanche, les mouvements de rotation (par exemple rotation du corps sur un pied  bloqué au sol) ne sont plus contrôlés par le ligament croisé antérieur, et  risquent d’entrainer de nouvelles entorses du genou. Ces accidents  d’instabilité sont surtout à craindre lors de la pratique du sport, plus  rarement lors de mouvements de rotation de la vie courante. Ils peuvent  retentir sur l’état du genou, en aggravant son instabilité et surtout en  abîmant les ménisques et conduire progressivement à l’arthrose | 
          Risque à long terme  
  C’est en effet le risque d’arthrose. La répétition des  accidents d’instabilité, surtout si les ménisques, véritables amortisseurs,  sont également déchirés, peut entraîner cette usure du cartilage du fémur et du  tibia qui représente l’arthrose du genou. Elle peut devenir responsable de  douleurs persistantes, et de gonflements. Le traitement d’une telle  arthrose peut être difficile en raison de sa survenue chez des sujets souvent  encore jeunes… 
  Cette évolution vers l’arthrose est un risque bien  connu.  Une reconstruction chirurgicale  du ligament croisé antérieur prévient-elle ce risque ? On peut l’espérer, à  condition cependant que cette opération soit effectuée avant que les ménisques  ne soient trop abîmés, et que des lésions du cartilage ne soient déjà apparues.   |